Je rand hommage au courage et ce sang verser pour la liberté
Je me souviens de ce jour du 28 septembre 1958, j’avais 9 ans,
D’un coté on a rassemblé les femmes et les enfants et de l’autre coté on a réuni
les hommes pour qu’ils aillent voter.
Il y a une image figée dans ma mémoire et qui
ne s’effacera jamais jusqu’à la fin de
ma vie.
Lorsque les rafales de mitraillettes raisonnèrent au milieu de la foule, ma
grand-mère tenait
Dans sa main gauche ma cousine et moi-même dans sa main droite.
Dans la cohue nous sommes tombés.
En nous relevant de notre chute, ma cousine et moi avions interverti nos
Places auprès de notre grand-mère.
A peine une poignée de secondes plus tard ma cousine retourne pour aller rejoindre
sa mère, s’effondra d’une balle en plein coeur à
la place qui était la mienne avant no
tre chute, elle avez quinze ans le bourgeons de
la jeunesse.
Suite à cela je me suis séparé de ma grand-mère ce n’est que quelques minutes plus
tard avec le retour d’un semblant de calme que j’ai pu rejoindre ma mère.
C’est alors seulement qu’elle me fit remarquer que ma jambe droite été ensanglantée.
Ce ne sera heureusement qu’une légère blessure.
Par ailleurs ce triste jour qui vit la mort de plusieurs membres du village, me
marqua également par le choc d’une jeune fille éventrée par une rafale de
mitraillette. Sa mère s’efforçait de lui retenir les organes qui sortaient de sa
plaie béante à l’abdomen pensant la sauver ainsi mais en vain. Il y eut aussi la
décapitation d’un nourrisson mort avec sa mère qui ne quittera jamais mon esprit.
Aït Lounes Mokrane